Le Covid-19 est maintenant une urgence collective, affaiblissant progressivement l’économie mondiale. Les conséquences de la crise sont également clairement perceptibles dans le secteur de l’immobilier. Mais quels sont les effets spécifiques de la pandémie sur le marché de l’immobilier résidentiel et non résidentiel ? Comment la crise affecte-t-elle le marché immobilier post-Coronavirus ? Je vais essayer d’entrer dans les détails ci-dessous et de répondre à ces questions et bien d’autres.
Le marché juste après le lockdown
Dans le monde entier, les effets de la pandémie de Covid-19 sont désormais clairs et perceptibles. La vie publique est remarquablement limitée, les bourses s’effondrent et de nombreuses entreprises enregistrent des pertes considérables. Les conséquences du virus se font également sentir sur le marché de l’immobilier. De nombreuses sociétés immobilières cotées en bourse sont confrontées à des pertes considérables. Il est difficile de prévoir comment la crise impactera le marché immobilier sur le long terme. Cependant, une chose est certaine : il n’y a actuellement aucun changement majeur dans le secteur.
Les perspectives pour 2020
Comme déjà mentionné, dans cette phase de post-urgence Covid-19, il est impossible de formuler une hypothèse fiable sur l’évolution à long terme des prix de l’immobilier dans notre pays. En fait, les données disponibles sur le marché sont encore trop limitées. La prudence dans les prévisions est de rigueur. Toutefois, les experts de ce secteur sont convaincus l’investissement immobilier reste une valeur « refuge », même en temps de crise. Globalement, on estime que 2020 sera sans doute une année moins positive économiquement parlé que 2019. Néanmoins, lorsque la pandémie sera définitivement derrière nous, les marchés pourront se redresser plutôt rapidement et reprendre du terrain dès le troisième ou le quatrième trimestre de cette année.
Secteur résidentiel
Selon les données actuellement disponibles, des évolutions inhabituelles n’ont pas encore été détectées : la pandémie de Coronavirus modifie certaines dynamiques de marché, entraînant à court terme un décalage sur les intentions d’achat, mais à long terme, elle ne réduira pas la demande de biens immobiliers, en particulier de biens résidentiels. Depuis de nombreuses années, la demande en biens immobiliers a dépassé l’offre limitée dans de nombreuses villes et régions. Cette tendance fondamentale ne changera pas de manière significative, même dans la situation actuelle. En effet, les raisons qui motivent cette demande excessive continueront d’exister.
La raison pour laquelle la crise ne semble pas avoir un impact particulier sur les prix est connue : même durant cette période, l’immobilier conserve son potentiel attractif pour les investisseurs. Être propriétaire, par exemple, est toujours un investissement stable, même en temps de crise.
Une demande croissante ces dernières années
La forte demande d’espace résidentiel, en particulier ces dernières années, est due à la croissance démographique et à l’afflux continu dans les métropoles et les villes de taille moyenne. Cela a conduit à une augmentation significative des prix des propriétés à vendre et à louer. Même les nouveaux projets n’ont pas pu satisfaire la forte demande.
Il n’est pas encore possible de prévoir si la baisse des prix de l’immobilier se produira en raison de la crise liée à la propagation du coronavirus, compte tenu de la situation actuelle et précédente du marché. Toutefois, il ne sera possible d’estimer l’évolution des prix et le nombre de transactions de vente résultant du Covid-19 qu’au cours du deuxième ou du troisième trimestre de cette année. Pour l’instant, il semble toutefois que le marché immobilier restera stable en terme de prix malgré la crise sanitaire, en particulier dans les grandes villes.
Secteur commercial
Les prix de l’immobilier commercial sont également encore stables actuellement. Toutefois, certains secteurs ont été touchés par la pandémie à des degrés divers. Alors que les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce de détail traversent une période plus difficile en raison de la crise provoquée par le Coronavirus, la demande d’espace de stockage et d’entrepôts pourrait augmenter. En tenant compte de la longueur des chaînes d’approvisionnement à travers divers pays, les entreprises manufacturières pourraient fortement accentuer leur tendance à créer leurs propres entrepôts, ce qui stimulerait le marché. Globalement, 2020 sera sans doute une année moins positive économiquement que 2019. Toutefois, il est largement admis qu’une fois la pandémie derrière nous, les marchés pourront se redresser assez rapidement et rattraper leur retard dès le troisième ou le quatrième trimestre.
Secteur des bureaux
Le marché de l’immobilier après l’urgence du Coronavirus pourrait connaître un premier ralentissement pour le secteur des bureaux. Toutefois, cette dynamique pourrait conduire à une normalisation progressive. Jusqu’à présent, surtout dans certaines régions, la demande a été extrêmement forte et le marché est soumis à une pression considérable. La disponibilité accrue de biens immobiliers vacants pourrait, dans certaines conditions, donner une nouvelle agilité au marché. Mais comme cela se produira pour l’ensemble du marché immobilier, le secteur des bureaux réagira lui aussi lentement et dans un délai raisonnable aux évolutions économiques. À court terme, il est possible de conclure que moins de contrats de location seront conclus, et surtout dans long terme.
L’avenir du marché immobilier post-Covid-19 : qu’est-ce qui nous attend ?
Nous sommes actuellement dans une phase de crise que nous pourrons sans aucun doute surmonter. Dans de nombreuses villes italiennes, le secteur immobilier a également enregistré une baisse de la demande, ce qui a entraîné l’annulation des rendez-vous. Ce n’est rien d’autre qu’une conséquence de l’angoisse ressentie à cause du virus. Comme vous l’avez peut-être remarqué, je n’ai pas utilisé le terme « peur », mais « angoisse ». En fait, si la peur est un instrument de défense contre quelque chose que vous connaissez, l’angoisse surgit lorsque vous combattez un ennemi inconnu.
Identifier les opportunités à saisir
Est-ce que c’est facile ? Absolument pas, mais cela pourrait être simple. À mon avis, en effet, il est nécessaire d’aborder des situations comme celle que nous vivons (et non seulement) avec une pensée positive et une vision à long terme : la crise ne durera pas éternellement, mais à partir du changement qui aura lieu, il n’y aura pas de retour en arrière.
Comme pour toute crise, il est donc nécessaire d’identifier les opportunités à saisir, en adoptant les bonnes stratégies. Il est nécessaire de concevoir cette situation comme une phase de changement pendant laquelle nous sommes appelés à redéfinir notre modèle d’organisation sociale et économique.
Maintenant que nous disposons de plus d’outils à tous les niveaux pour surmonter ce moment, nous devons être prudents, mais ne nous alarmons pas et, surtout, ne nous arrêtons pas car, rassurez-vous, le Coronavirus ne restera qu’un mauvais souvenir.
par Riccardo Bareato